La fuite

Faire face aux situations difficiles, à nos blessures du passé, aux décisions pénibles à prendre demande une forte dose de courage que nous croyons trop souvent, à tort, ne pas avoir.

Plutôt que d’aller puiser dans nos ressources internes, ou d’aller chercher de l’aide externe, nous avons parfois tendance à fuir tout ce qui nous semble au-dessus de nos forces ou tellement désagréable que la seule perspective d’y penser nous rend inconfortables.

Nous avons le réflexe de vouloir fuir, le plus vite possible et le plus loin possible ce que nous ne voulons pas affronter. Plus nous craignons d’affronter ce qui nous fait peur, plus nous cherchons toutes sortes d’échappatoires et nous nous étourdissons dans des paradis artificiels.

Plus notre désir de fuite est intense, plus ce que nous cherchons précisément à fuir est important pour notre évolution. Ce que nous fuyons nous indique clairement ce que nous avons à guérir.

Plus notre peur d’affronter nos démons est grande, plus cette peur nous empêche d’être heureux, même si nous la fuyons.

C’est d’autant plus important pour nous de faire face à ce que nous cherchons à fuir, puisque de cet acte de courage viendront les plus importantes guérisons dans notre vie, les plus grandes satisfactions, les plus beaux miracles.

Aussi loin que nous irons, aussi vite que nous courrons, nous traînons toujours avec nous cela même que nous tentons de fuir. Nous ne pouvons pas nous fuir nous-mêmes…

Alors plus tôt nous aurons le courage de rester debout devant ce que nous avons l’habitude de fuir, plus tôt nous pourrons guérir ces blessures.

Bien sûr, nous pouvons choisir de fuir encore.

Mais nous finirons par être essoufflés de courir après le bonheur et de passer à côté de notre vie.