Renoncer à juger
Chaque chose implique son contraire : c'est pourquoi je renonce à porter des jugements
Pour définir quelque chose, nous sommes habitués à l’opposer à son contraire : le mal est le contraire du bien, le chaud le contraire du froid, etc.
Rien de plus faux pour les Chinois, pour qui il n’y a pas de séparation, mais un processus, une polarité entre deux éléments qui ne peuvent exister l’un sans l’autre.
« Pile » n’est pas le contraire de « face » : il s’agit d’une seule et même pièce, qui a évidemment deux côtés.
Cette vision non dualiste ne nous est d’ailleurs pas totalement étrangère : ne disons-nous pas qu’une personne a les défauts de ses qualités ?
Quant aux cyclistes et aux montagnards, ils savent bien que « montée » n’est pas le contraire de « descente » : tout dépend du sens dans lequel on va.
A cultiver
• J’oublie les notions de chance et de malchance : la catastrophe d’aujourd’hui pourrait demain se révéler une aubaine. Et réciproquement. • Avant de dire qu’il fait mauvais, je me souviens que la pluie est essentielle à la survie de la planète. Avant de dire qu’il fait beau, je pense aux conséquences de la sécheresse. • Je sais apprécier les difficultés, car ce sont elles qui me font avancer.
A éviter
• Je ne m’arrête pas à la surface des choses : j’envisage toujours le revers de la médaille. • Je freine mon enthousiasme quand les choses vont bien. Je ne cède pas au découragement quand elles vont mal. • Je me garde de mettre des étiquettes : j’apprends à moduler mes opinions.
Phrase à méditer
« Entre oui et non, la frontière est bien mince. Le bien et le mal sont entremêlés. » Lao Tseu